FACE AU MUR
Exposition de l’artiste Jean-Philippe Bernard
EXPOSITION DU 2 au 22 novembre 2025
Vernissage le 5 novembre à 18h
Entrée libre
Hall d’exposition du Centre Paris Anim’ Beaujon
L’exposition FACE AU MUR rassemble les œuvres plastiques de Jean-Philippe Bernard.
" Du sentiment d’incomplétude qui survint en traversant la ville, apparut un besoin primaire de retrouver la nature....
… Comme si l’absence d’un rythme universel me manquait, et que, sur chaque façade, se révélait le besoin de combler un vide à travers l’aspérité des parois. De leurs défauts, altérations et flétrissures, émergea l’horizon de quelques paysages, d’un ailleurs intangible, idéal, peut-être même déjà perdu. Et chaque mur, enceinte contraignant mon regard, devint une échappée à la ville, à cette urbanisation écrasante.
Pour embrasser cette perception, il fallait peindre par-dessus le motif. Accepter le processus du palimpseste. Il y a quelque chose de pénible à recouvrir la peinture que l’on a chérie durant des heures, sans connaître l’effet de ce geste. A évoluer dans l’incertitude et la permanence du passage sur l’image, avec l’espoir de mieux la découvrir. Cela a orienté tout mon processus de création, ordonné en trois méthodes : la projection, l’interprétation et la composition.
Se projeter à travers ce qui fut observé et garder près de soi un témoin pour restituer le plus fidèlement possible ce qui a été remarqué. Interpréter le souvenir de la flânerie, et peindre des images intériorisées, à la croisée du réel et de l’idéal. Et finalement composer, dans un temps de maturation beaucoup plus long. N’usant que de la mémoire, libre de tout ancrage du réel, et représenter la réunion de la nature et de la ville.
Ces trois principes agissent pour moi comme des postures face au monde. Le fond parfois s’oppose à la surface. Les strates de couleurs sont en lutte pour déterminer ce qui persistera. Mais il existe la réunion de ces plans dans une correspondance proche d’un équilibre. A moins qu’un de ces rythmes, universel ou humain, ne prenne inévitablement le pas sur l’autre ? Le comble est alors de se retrouver face à un mur neuf. Rien n’est plus mort, plus creux, plus terne que ce qui est neuf. “
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Artiste - Jean-Philippe Bernard
Artiste plasticien
« A ce jour, peindre est pour moi un tâtonnement dans la catastrophe. J’essaie de déceler la force d’une image et de sa composition. De trouver l’équilibre entre le trop-vide et le trop-plein, de saisir l’incidence de tout bouleversement que l’absence et la surcharge projettent sur nos mémoires, notre rapport au monde. »
Cette perception, Jean-Philippe Bernard l’explore depuis ses débuts.
Titulaire d’une licence d’arts plastiques de l’université Panthéon-Sorbonne, il s’est formé en parallèle aux techniques des beaux-arts dans l’atelier de l’artiste William Castaño et aux techniques de l’imprimerie dans celui d’Emmanuel Gatti. La peinture comme la gravure lui permettent de superposer les motifs, de créer une correspondance entre les couches par la transparence et le recouvrement.
Dans l’entrelacs d’images JP. Bernard explore souvenirs, projections ou tromperies de la mémoire et de l’imaginaire qui en découle. Sa série « Face au mur » s’imprègne de cette perception, opposant nature idéale et réalité urbaine, posant les prémices d’une réflexion plus grande sur la révolution de nos songes.
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