En haut des marches

Dorine se remémore le temps où elle était Antoine. Elle convoque son souvenir et tous les deux sont présents sur scène. Tantôt c’est Dorine qui parle, tantôt c’est Antoine.
Il y a trente ans, Bérénice, l’amie d’enfance de la sœur d’Antoine, est venue passer l’été dans la maison de vacances et tout a basculé. Antoine, adolescent de quinze ans, a décidé de devenir une femme.
Dans cette maison, au bord de la mer, à deux pas des dunes, par temps de pluie, Dorine revient sur le passé. Elle évoque un accident et la sœur morte qu’elle n’a jamais connue mais dont elle s’imagine qu’elle l’aurait comprise. Elle revient sur le mépris d’un frère et la brutalité d’un camarade de lycée. Antoine esquisse d’autres figures, celles d’un père prédateur et d’une mère insignifiante.
Et puis il y a ce corps de garçon, Antoine le savait depuis toujours, qui aurait dû être celui d’une fille.